Issue d’une famille d’entrepreneurs, j’ai été marquée par le parcours et la vision de mon grand-père, chef d’entreprise social, conscient de l’importance de ses salarié.es dans la réussite de son entreprise, et soucieux de leur satisfaction. C’est avec cet héritage que j’ai commencé à travailler dans les Ressources Humaines, convaincue que l’Humain et l’Economique étaient, dans l’entreprise, les deux faces d’une même pièce.

Pendant 15 ans, dans un contexte qui a vu l’incertitude et la complexité s’accentuer, les évolutions s’accélérer, j’ai expérimenté l’écart entre la vision qui m’avait été transmise et la réalité à laquelle j’étais partie prenante.

En tant que DRH (un métier à la jonction de toutes les fonctions de l’organisation), j’ai vécu combien le travail pouvait être source de plaisir, d’humanité et de partage, d’expression d’un potentiel ; et en même temps générateur de souffrances, de conflits, de maltraitance et de repli sur soi.

J’ai ainsi été confrontée aux difficultés (notamment humaines) que posaient les transformations et les changements dans les entreprises. J’ai participé à la mise en œuvre d’arbitrages parfois délicats entre impératifs économiques et impacts humains et, accompagné les difficultés relationnelles de managers vis-à-vis de leurs équipes ou l’inverse, et entre pairs. J’ai perçu dans mon quotidien le niveau de mal être des salariés que reflètent certaines études statistiques (”la détresse psychologique touche 48 % des salariés, dont 17 % de manière très élevée ; 32 % des salariés sont aujourd’hui en risque de burnout, dont 12 % en burnout sévère” – étude Opinion Way 2023).

Face à ce constat, je porte deux convictions qui m’ont amenée à me mettre à mon compte en 2017 et sur lesquelles j’ai construit ma démarche :

• Les Ressources Humaines peuvent être abordées différemment
• Il est possible de faire du travail un lieu de considération, d’accomplissement et d’une évolution constructive réciproque de l’entreprise et de ses salariés